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Qu’est ce qu’une Union Commerciale ?

Descriptif de L’UC

  Avoir un projet :
Définir la ou les ambitions principales de l’association :
•    Est-ce de développer le service auprès de la clientèle ?
•    S’appuyer sur une spécificité locale ?
•    Donner l’image de commerçants et artisans solidaires de leurs clients,

 Faire preuve de méthodologie pour toute action :
•    Méthode pour réussir les actions
•    Se fixer des objectifs quantifiables

Défense du commerçant

Une Union Commerciale intervient concrètement pour la défense collective et individuelle des intérêts de ses adhérents.

L’UC doit également être un relais entre les commerçants et les consommateurs locaux. L’UC se doit de promouvoir le commerce de proximité auprès des habitants, mais elle doit également être attentive aux demandes de la clientèle, aux changements de comportement des consommateurs etc… Le but ultime de l’UC, c’est la satisfaction de tous (du moins du plus grand nombre).

Formation de l’UC

Rôle de la Fédé74 /CCI

La Fédé74, tout comme la CCI, estime que le commerce indépendant en centre ville est un enjeu essentiel. Pour cela, il convient de le défendre, de le protéger voir de l’accompagner dans la reconquête des cœurs de bourgs.

Pour y parvenir, la Fédé74 s’engage à réactiver les groupements de commerçants et les aider à se doter de structures en les aidants à choisir les hommes, les statuts.

De plus, la Fédé74 reste présente aux côtés de l’UC tout au long de sa vie afin de l’aider au regard de son expérience et de sa vision départementale et nationale des bonnes pratiques

De son côté, la CCI met à profit ses missions vis à vis du commerce, de son expertise et de son réseau.

La CCI dispose de moyens lui permettant un audit territorial. Une fois celui-ci effectué, la CCI pourra établir, en collaboration avec la Fédé74 et les membres de la future UC, les grandes lignes de son action dans la création de l’UC.

Le fonctionnement de l’UC

Généralement, il est de tradition de designer un trésorier, un secrétaire et un président. La nomination d’un président n’est pas une obligation légale, mais statutaire.

En tout état de cause, ce dernier doit être une personne dynamique et une source de motivation pour l’ensemble du bureau et de l’UC de manière générale. Souvent c’est la personnalité du président qui fera l’UC. Si on ne peut lui demander de faire l’unanimité, il doit être suffisamment rassembleur pour que les commerçants aient envie de croire en son projet.
L’UC, et donc son président, doit être apolitique et non partisane. L’UC est là pour défendre l’intérêt commun des commerçants de la ville et non pas pour servir les ambitions ou les intérêts de qui que ce soit…

Dans certain cas, la désignation d’un président n’est pas possible (statuts, choix politique des membres du bureau, absence de leader..). On se trouve alors en présence d’UC à deux, trois, quatre, voir cinq têtes… Si ce système peut fonctionner, il faut garder à l’esprit qu’il implique une excellente entente entre les membres du bureau (une entente suffisante pour encaisser les divergences d’opinion). La gouvernance collégiale peut également être une source de lenteur dans la prise de décision.

Quelque soit la forme choisie par l’UC (triplette président-secrétaire-trésorier ou X co-présidents), il conviendra de repartir les tâches.

La création de plusieurs commissions est une nécessité.
Chaque commission aura à sa tête un membre du bureau et sera composée de membres de l’UC.
À titre d’exemple on peut citer : commission communication, commission animation, commission réglementation, commission urbanisme, commission finances…

La répartition devra également être sectorielle. Idéalement, chaque quartier ou pôle d’activité devra avoir son référant. Ce représentant sera chargé de faire le lien entre les commerçants et le bureau de l’UC.

Location d’un local

Au cas où l’UC souhaiterait louer un local propre pour y tenir ses réunions, rien ne l’oblige à contracter un bail commercial. Un bail de droit commun est tout à fait valable.

La vie de l’UC

La cotisation / financement

La cotisation est, bien souvent, la principale source de financement d’une UC. Il convient donc d’établir son montant au regard du nombre d’adhérents potentiels sur votre territoire, mais également (et surtout) en fonction des objectifs que vous vous êtes fixés.
Une cotisation basse, pour attirer un maximum de commerçants, peut s’avérer une fausse bonne idée. L’UC se trouvant rapidement « coincée » faute de moyens.
Certaines UC adeptes d’une cotisation basse sollicitent les commerçants à chaque nouvelle opération. Solution qui, si elle offre à l’adhérent la possibilité de participer ou non à l’opération, ne fait pas toujours l’unanimité. Les commerçants finissent par avoir la sensation de sans cesse devoir mettre la main à la poche, ce qui a pour conséquence d’en détourner quelques-uns tant des opérations que de l’UC.

Il est important aussi que l’UC cherche d’autres moyens de financements. La mairie (ou la com-com) peuvent être des partenaires.
Cependant, les moyens financiers des communes étant fortement en baisse ces dernières années, de plus en plus de communes se montrent un peu chiches lorsqu’il s’agit de soutenir les commerçants.
Il en va de même pour les financements étatiques. Le plus célèbre d’entre eux étant le Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce (FISAC). Le FISAC finance des actions précises et non pas le fonctionnement de l’association. Rien ne permet d’affirmer que les critères d’attributions ne vont pas être de plus en plus restrictifs, ni même sa reconduction dans les années à venir.

Les entreprises privées peuvent être également des finasseurs de l’UC. Banque, assurance etc… Cependant, il est une règle tacite à respecter si l’on souhaite que les partenariats avec les entreprises privées soient pérennes dans le temps : un seul partenaire par métier. Ainsi si votre principal partenaire est une banque, il est mal venu de démarcher une autre banque dans l’espoir d’obtenir quelques milliers d’euro de plus. Un partenariat doit être un échange gagnant-gagnant : financement pour l’UC et visibilité pour le partenaire. La multiplication des concurrents au sein même de l’UC pourrait finir par les faire fuir et nuire ainsi à la santé financière de l’UC.

Enfin, l’UC pourrait être tenté de se financer en vendant des prestations à ses membres (conseils, audit, etc..).
Il s’agit d’être prudent. La plupart des UC étant constituées sous forme d’associations à but non lucratif (loi 1901), elles ne peuvent pas vendre de prestations. En revanche, elles peuvent organiser des événements afin de récolter des fonds.

La motivation des commerçants

L’adhésion des commerçants à l’UC est primordiale. Mais au-delà de la simple participation financière (sous la forme d’une cotisation annuelle plus ou moins élevé), leur implication dans la vie de l’association est la condition sine qua non de la réussite de l’UC. L’adhésion des commerçants passe par deux éléments primordiaux.

Il est non seulement impératif de bien communiquer envers les commerçants, mais il est obligatoire de développer une offre commerciale ayant une certaine dimension.
En effet, la réussite des actions entreprises dépend du nombre de commerçants participant par rapport à l’ensemble des commerçants de la zone de chalandise concernée. Plus l’opération sera fédératrice et suivie, plus son impact sera grand.

Et en ces temps difficiles, les commerçants ont tendance à attendre de leur UC que ses actions se transforment directement en monnaie sonnante et trébuchante.
Mais la réalité est quelque peu différente. L’UC est avant tout une association qui a pour but de défendre les commerçants avant d’éventuellement leur faire gagner de l’argent.
Adhérer à une UC, c’est adhérer à une association avec tout ce que ça sous entend d’implication et d’échange.

Une association étant fondée sur le pari de faire vivre une communauté d’intérêts, il importe que le président ainsi que le bureau mettent en place quelques règles susceptibles de susciter la participation, l’adhésion des individus aux divers projets :
•    Avoir des membres dynamiques et force de proposition au sein du bureau.
•   Communiquer entre adhérents afin que chacun se sente concerné et par conséquent s’implique. La communication peut être écrite, notamment pour diffuser le programme des animations décidé par le bureau et notifié par l’assemblée générale ; soit orale, chaque membre du bureau se chargeant d’informer un petit groupe d’adhérents.
    Répartir les tâches entre différentes commissions de travail en faisant éventuellement appel à des bénévoles, des retraités ou des conseillers techniques.
Organiser des soirées, des « temps de convivialité » afin qu’un climat de confiance et de sympathie s’établisse.

Le non respect de ces quelques règles de bases entraine inexorablement le même constat : fatigue, lassitude voir dégout de la part des membres du bureau. Trop nombreux sont les exemples d’UC qui survivent grâce à la motivation d’une poignée de commerçants. Mais le jour où ces locomotives baissent les bras, le sort de l’UC est scellé. La mise en sommeil voir la disparition de l’UC devient alors inévitable. Disparition qui (même temporaire) a des conséquences à long terme sur le commerce local.
À titre d’exemple, on peut citer la perte de crédibilité envers les autres commerçants et les autorités locales.
De même, les actions de l’UC, même si elles restent toujours perfectibles, sont primordiales à la bonne santé d’un centre ville. Leur disparition du fait de la disparition de l’UC est préjudiciable à tous.
C’est pourquoi la Fédé74 milite pour que chaque commerçant prenne conscience des enjeux liés à la vie de son UC.
Il incombe de la responsabilité de chacun de donner d’un peu de son temps pour participer et aider au bon fonctionnement de l’UC. Les arguments du genre « je n’ai pas le temps » ne sont pas recevables ! Tous les commerçants membres du bureau sont dans le même cas : eux aussi ont une affaire à faire tourner. Si chacun donne un peu de son temps, tout le monde en sortira gagnant.

De plus la Fédé74 s’engage à être à vos côtés et à accompagner les membres du bureau dans les phases difficiles. N’hésitez pas à nous solliciter !!

De même, le service commercial de la Fédé74 peut vous venir en aide lors de la collecte des adhésion (pour voir les modalités de ce service).

Grandes surfaces ou pas ?

La Fédé74 n’est pas, par nature, contre la grande distribution. La Fédé74 se bat pour le respect des règles et l’égalité des commerçants.
De ce fait, il ne nous semble pas incongru qu’une grande surface fasse partie d’une UC. D’ailleurs, les exemples de collaboration réussie sont nombreux. C’est avant tout une question d’homme, de savoir vivre et de cohabitation en bonne intelligence…

Relations avec la mairie

Une bonne entente avec la municipalité est très importante, voir primordiale.

Non seulement, la mairie peut être une pourvoyeuse de fonds, par le biais de différentes aides et subventions, mais cette entente cordiale est également nécessaire afin que la mairie prenne en considération l’opinion des commerçants avant de prendre toute décision qui pourrait impacter le commerce dans la ville (travaux, sens de circulation, marché, implantation de zone commerciale, zone piétonne….).

Il faut toutefois prendre garde de ne pas tomber dans une trop grande politisation de l’UC. Le risque de remise en cause de tout ce qui a été fait / acquis serait bien trop grand en cas de changement de majorité municipale.
Sans compter les risques de guerre interne…

La Fédé74 se propose de jouer ce rôle d’intermédiaire. De par son positionnement apolitique et départemental,  la Fédé74 peut intervenir en soutien des UC sur certains dossiers. Son éloignement des contingentements locaux la met hors de portée des représailles et autres mesquineries politico-politiciennes.

La professionnalisation

Le développement de l’UC (voir sa survie) passe de plus en plus par la professionnalisation. L’embauche d’une personne (à temps plein ou pas) est l’assurance d’une présence active auprès des membres. En effet, les président et membres du bureau sont des commerçants bénévoles pas toujours disponibles pour traiter les affaires courantes. Un(e) permanent(e) permet de déléguer certaines tâches et permet à l’UC de fonctionner indépendamment de l’emploi du temps des uns et des autres.
Toutes les UC qui ont eu la chance d’avoir un permanent sont unanimes : la vie de l’UC s’est transformée.
Grâce à sa présence et son action, le nombre d’adhésions est souvent multiplié par deux voir plus !
Et qui dit plus d’adhésions, dit plus d’argent, et qui dit plus d’argent dit plus d’actions au bénéfice des membres de l’UC.

Comment financer un permanent ?
Comme toujours, l’argent est le nerf de la guerre. Certaines UC ont le soutien de leur mairie qui prend tout ou partie du salaire à sa charge (notamment par le biais de contrats aidés et autres aides au retour à l’emploi). D’autres utilisent les fonds FISAC pour financer leur animateur. Cependant, les mairies sont de moins en moins généreuses (baisse des dotations, augmentation des fonds de péréquation…) et les FISAC sont de moins en moins nombreux.

Un autre moyen d’embaucher un permanent est d’avoir recours à un emploi aidé (CUI-Satrter / CUI-CAE). Ces contrats sont soumis à ces conditions (d’âge et de situation) permettent de voir une grande partie du salaire prise en charge par l’État. Le taux de participation va de 60 à 90%. Il convient de se renseigner auprès de Pôle Emploi afin d’obtenir de plus amples informations. De plus, seul Pôle Emploi est à même de présenter des candidats éligibles aux contrats aidés.

Enfin, il existe une autre voie. En effet, la Fédé74 croit en la mutualisation et travaille à la mise a disposition d’un animateur en temps partagé. Et qui dit temps partagé, dit frais partagés.

Les services aux commerçants

L’Union Commerciale a pour rôle, en tant que représentante des commerçants, d’organiser la mise en place d’un certain nombre de services pour ses adhérents.

Information

L’UC se doit d’informer ses adhérents. L’information peut concerner plusieurs thèmes. L’actualité de l’UC (événements à venir, point régulier sur l’avancement des projets et rapport des diverses commissions tout au long de l’année…), information sur les changements législatifs et réglementaires (ouverture le dimanche, accessibilité, etc…) et transmettre toutes les informations provenant de la Fédé74.
Trop souvent, la Fédé74 produit de l’information pertinente qui malheureusement n’atteint pas les commerçants.
De même, les invitations de la Fédé74 aux événements et soirées ne sont pas toujours relayées et ce n’est qu’après coup que les commerçants apprennent la tenue de nos réunions.
C’est pourquoi la Fédé74 encourage les UC à lui transmettre les adresses emails de leurs membres afin que l’information circule au mieux.

Décoration

L’UC doit veiller à l’entretien et la propreté des vitrines. L’aspect visuel d’une zone commerciale est primordial. Plus les rues seront propres et accueillantes, plus les clients seront enclins à les arpenter, à y consommer et à y revenir.
C’est l’image de tous les commerces qui sera valorisée par la qualité de l’environnement.

L’UC doit  donc alerter la municipalité en cas de problème d’éclairage publique ou de dégradation de la voie publique mais également en cas de multiplication des actes d’incivilité et de délinquance.
Enfin, l’UC peut agir contre la multiplication des vitrines vides. Il est difficile de prouver le dynamisme du commerce local si les rues commerçantes sont jalonnées de stores baissés. Une solution est, en accord avec la mairie et les propriétaires des fonds, de décorder les vitrines inoccupées. Trompe l’œil, exposition de photos ou de peinture toutes les idées sont bonnes à prendre pour éviter la désolation d’un magasin inoccupé (sans compter que cela évitera l’affichage sauvage qui lui aussi vient nuire à la bonne image du quartier ou de la rue).
La municipalité peut également être proactive dans cette lutte en instaurant par exemple une taxe sur les vitrines vides et en exonérant les propriétaires qui participent à la décoration.

De même, l’UC doit organiser et gérer les décorations pour les fêtes et événements tout au long de l’année.
Les fêtes de fin d’année sont un incontournable, mais les décorations en relation avec l’actualité de la ville sont également à encourager. Festival de musique, événement sportif, fête artisanale et traditionnelle…  Une fois encore les possibilités sont multiples, seul compte l’envie de donner une image sympathique et dynamique des commerces de la zone.

Centrale d’achat

L’UC peut afin d’aider ses adhérents s’organiser en centrale d’achat.
Deux solutions sont envisageables. L’UC regroupe les commandes (de consommables par exemple) et recueille les soumissions de divers fournisseurs. Dans un souci de favoriser les membres de l’UC, il peut être judicieux de privilégier un soumissionnaire « local » (à qualité égale).
La « centrale d’achat » peut également agir en matière de communication . L’UC peut négocier des tarifs avantageux avec la presse locale, les radios locales et également avec des agences de communication. Ces dernière peuvent proposer des prix négociés pour la conception et la réalisation de support de communication. De même, l’UC peut organiser des campagne d’affichage (pourquoi ne pas se rapprocher d’autres associations et négocier des contrats annuels ?).

Les événements / manifestations

Même si les événements ne doivent pas être la seule activité de l’UC (et encore moins la seule attente de la part de ses membres), l’organisation de manifestation reste une part importante des attributions d’une UC.
Cela reste un excellent vecteur de communication afin de rencontrer les consommateurs, accroitre le trafic et donner une image positive et dynamique des commerces de la ville.
L’UC peut faire appel à une agence de communication, voir s’associer avec le comité des fêtes mais dans tous les cas, elle doit garder la main sur l’événement. Donner trop de responsabilités/libertés aux autres acteurs risquerait de faire perdre la main à l’UC et détourner l’événement de son objectif final : servir les commerçants.

Quelle que soit le degré d’implication des l’UC et des ses partenaires, il conviendra de veiller au respect des différentes législations en vigueur.
Débit de boisson (autorisation en mairie), diffusion de musique (déclaration à la SACEM), occupation du domaine publique, respect des règles d’hygiène (pour la vente de nourriture), respect de la propriété intellectuelle (empêcher la vente de faux lors d’une braderie), la sécurité et les nuisances sonores…
La plus grande vigilance est de mise puisque dans tous les cas, l’UC et son président engagent leur responsabilité.

Foire

Il peut être judicieux pour l’UC d’organiser une foire ou un salon. Les thèmes peuvent être variés. Cependant, deux d’entre eux semblent sortir du lot : la gastronomie et la nature.
La protection de l’environnement est un thème récurant de nos jours. En tant qu’UC, il est possible de mettre en avant les producteurs locaux et les circuits courts, ou tout simplement proposer des animations de sensibilisations.
L’autre thème souvent retenu est la gastronomie. L’UC peut organiser une foire aux producteurs pour mettre en avant les métiers de bouche de l’UC. La foire peut se tenir sur un weekend  ou  carrément sur plusieurs jours en se transformant en semaine du Goût.
Pendant cette semaine, il est possible d’organiser des dégustations, des visites d’ateliers ou d’entreprises.

Défilé de mode

Le défilé de mode peut être un éventement idéal pour présenter au public l’étendu de l’offre commerciale de la ville.
Bien évidement, les magasins de prêt-à-porter doivent être les leaders sur ce projet, mais tous les commerçants doivent y être associés.
Les fleuristes, bijoutiers, coiffeurs et esthéticiennes seront eux aussi mis à l’honneur.
Les autres métiers pourront eux aussi participer en exprimant leur créativité en créant des vêtements fantaisistes en relation avec leur métier…

Soldes et promotions

Depuis la suppression des soldes flottants, les commerçants n’ont plus la latitude de moduler le début et la fin de ceux-ci.
La Fédé74 s’oppose à ce système en vigueur depuis le 1er janvier 2015. Il constitue une ineptie et une injustice. Une ineptie car toutes les régions n’ont pas les mêmes contraintes (météorologiques, saisonnières, frontalières etc) et une injustice car les commerçants, en station par exemple, se voient contraints de débuter leur saison par des ventes sensées la clore en vidant les stocks. Sans compter le manque à gagner occasionné par ces ventes à prix réduits des le début de la saison !

Que le gouvernement revienne ou non sur sa décision inique, il convient pour le commerçant d’y participer et à l’UC veiller au bon déroulement de celles-ci.

En premier lieux, l’UC doit veiller à l’uniformité des soldes dans le temps. Même si les commerçants n’ont plus la possibilité d’avancer ou retarder les soldes, le rôle de l’UC doit être déterminent au sujet des demandes d’ouverture le dimanche. L’UC doit consulter ses adhérents et les interroger sur leur volonté en la matière. La décision des membres de l’UC sera notifiée à la mairie. La municipalité devra en principe s’aligner avec l’UC. Cependant, il arrive que des mairies passent outre la décision de l’UC et octroient le droit d’ouvrir le dimanche à des commerçants dissidents (alors que tous les membres  de l’UC ont voté contre l’ouverture).

Ventes privées ou soldes privées ?

Attention, la législation sur les soldes est très stricte et restrictive. Les soldes privées ne sont possible que le premier jour des soldes (et ne présentes pas d’intérêt particulier pour les clients, sauf à ouvrir spécialement pour eux : ouverture exceptionnelle le jour de repos, horaires décalées, ouverture pause déjeuner).
En revanche, les ventes privées sont autorisées toues l’année. Charge au commerçant d’organiser sa communication, ses invitations et ses relances.

Les promotions sont en principe du ressort du commerçant. Cependant, il n’est pas rare que les UC organisent elles aussi des promotions.
En accord avec ses membres, l’UC peut mettre en place des systèmes de ventes promotionnelles pendant une durée déterminée sur son territoire.
La carte de fidélité constitue également un moyen de proposer des remises aux clients.

Cette liste est non-exhaustive. Les services que peut proposer une UC semblent être sans limite. D’ailleurs, les exemples sont nombreux. On peu citer les paniers bio pour promouvoir les producteurs locaux, les coffrets cadeau pour noël ou la fête des mères, les installations artistiques, ou encore les coupons taxi mis en place par une UC désireuse de lutter contre l’alcool au volant…

Site internet / site marchand

La tentation de lancer un site internet pour l’UC est grande et compréhensible. Il faut cependant garder à l’esprit qu’un site internet, même le plus simple, a un coût. Cout d’élaboration et cout d’entretien.

Pour l’élaboration, il est possible de trouver une bonne volonté parmi les membres de l’UC (un membre web-designer ou patron d’une agence de communication…).
En revanche, il faudra faire vivre le site et l’actualiser le plus souvent possible. Cette tâche incombera naturellement à l’animateur de l’UC si vous en avez un, sinon il faudra compter sur l’implication d’un des membres. La constitution d’une commission ad hoc est tout à fait envisageable.

Une animation, pour quoi faire ?

Braderie, quinzaine commerciale, carte de fidélité…

Quelque soit le projet envisagé, il convient de se poser un certain nombre de questions :
•    Le projet est-il en en phase avec l’objectif de l’UC (animation, dynamisation d’un pôle commercial) ?
•    Le projet est-il en accord avec les attentes des adhérents de l’UC ?

En cas d’inadéquation, la non-adhésion des membres entraine de facto l’échec de l’opération.
•    Quel sera son coût ? (l’UC a-t-elle les moyens de ses ambitions)
•    De quel soutien l’UC bénéficiera-t-elle ? En interne (mobilisation des commerçants) et en externe (soutien de la mairie, des acteurs économiques locaux…)
•    Quel calendrier ? (Prise en compte des manifestations de la ville, des alentours etc)
•    Quelle communication ? (faire une communication efficace à la hauteur de l’événement ?)
•    Quelles sont les retombées espérées ? (faire connaître l’association, générer du trafic en ville, générer du chiffre d’affaires pour les commerçants participants…)

Une fois la réponse à toutes ces questions connue, il convient de présenter le projet aux adhérents (et partenaires éventuels).
La présentation doit être la plus concrète possible afin d’obtenir l’adhésion du plus grand nombre. Il est vivement conseillé de présenter le projet aux adhérents en réunion et en utilisant un support informatique (power-point).

Plus un projet est « lourd » à monter, plus il doit être préparé à l’avance. Six mois, un an semble être un minimum pour mener à bien un projet à l’échelle d’une ville.
La réalisation du projet et son succès étant subordonnés à une rigoureuse organisation dans le temps. Il est donc impératif de designer un responsable (voir une équipe) et de le charger de la gestion du planning et de son exécution.
Il faut garder à l’esprit qu’au-delà de l’événement en lui-même, c’est l’image des commerçants qui est en jeu. Un échec aurait à coup sûr des retombées négatives pour l’ensemble des commerces de la ville.

Tout au long de l’organisation du projet, tous les membres de l’UC (et les autres intervenants) doivent être tenus informés soit en organisant des réunions régulières soit en leur transmettant des informations sur l’avancée du projet.
La communication externe ne devra pas non plus être négligée : article dans la presse locale, passage radio, site internet de l’UC, de la Mairie, affichage en ville, sur les vitrines, etc…

La Fédé74 peut également être un soutien financier. En effet, grâce au système de cotisation mis en place en 2015, chaque UC peut obtenir une subvention de la Fédé74. Le montant de celle-ci ne peut excéder 20% du total des cotisations versés à la Fédé74 par l’ensemble des commerçants du territoire du ressort de l’UC.

En d’autres termes, l’UC peut demander et obtenir une somme égale à 20% de sa cotisation collective + le total des cotisations individuelles (et ce que le commerçant soit affilié ou pas à l’UC).
La subvention est attribuée sur présentation d’un projet (pas de subvention pour les frais de fonctionnement). Elle est reportable une fois sur l’année suivante.
Voir les bénéfices de l’adhésion à le Fédé74 pour de plus amples détails.

Exemples d'animations

Le chèque cadeau

Les chèques cadeaux permettent de créer du lien, non seulement avec les clients, mais également entre les entreprises et les commerçants.

Ce sont donc des chèques que l’UC va vendre (directement ou indirectement) à une entreprise.
Cette dernière pourra ainsi récompenser ses salariés tout en bénéficiant d’une exonération fiscale (mettre les conditions).
Les chèques auront une valeur déterminée et une durée dans le temps, elle aussi déterminée.

Le but ultime de ces chèques étant de forcer les bénéficiaires à consommer localement. Autrement dit leur validité sera limité au territoire de la commune ou de l’UC.

L’UC peut, si elle en a les moyens (techniques, humains et financiers), se lancer seule dans la réalisation et la vente des chèques auprès des entreprises.
Cependant, cette phase de commercialisation est longue et chronophage.
L’UC peut également faire appel à une société spécialisée. Plusieurs d’entre-elles se proposent d’accompagner les UC dans leurs démarches.
(Liste)

De même, au moment de l’impression, le chèque devra être infalsifiable. Cela implique un coût et une certaine technicité (hologramme).
À noter qu’en cherchant parmi ses adhérents ou les entreprises locales, on peut trouver des imprimeurs ayant ce niveaux de compétences (autrement dit, pas la peine de faire imprimer en Chine…)

Qui participe ?
Soyons clairs, plus de commerçants joueront le jeu, plus les entreprises et donc les clients joueront également le jeu !
Mais souvent, charmer les entreprises implique de s’associer, non pas avec le diable, mais avec la grande distribution ou une grande chaîne.
La présence d’une grande enseigne dans la liste des magasins acceptant les chèques est déterminante pour les entrepreneurs soucieux de récompenser au mieux leurs salariés.
C’est cet aspect des choses qui, souvent, provoque une levée de bouclier de la part des commerçants et met à mal la réalisation du projet.
Les commerçants se doivent de comprendre que si le risque de voir la majorité des titulaires se ruer dans la grande surface, ils bénéficieront quand même des retombées de l’action. Retombées en termes d’images, mais également en termes de nouveaux clients.
L’opération doit être envisagée dans son ensemble et pas seulement à titre individuel.
Le fait que les chèques soient distribués au sein des entreprises d’un territoire n’implique pas que tous les salariés résident sur ce territoire. En d’autres termes, l’opération conduira de facto de nouveaux consommateurs à se diriger vers les commerces participants.

Après le démarrage de l’opération, l’UC ou l’organisme conserve l’argent des chèques vendus aux entreprises. Les sommes ainsi placées sont reversées au fur et mesure que les commerçants sont payés en chèques cadeaux.
Un pourcentage, généralement compris entre 0 et 10%, est conservé par l’émetteur afin de financer la gestion du système.
À noter que si le système fonctionne bien, il n’est pas rare que le public soit demandeur de chèques cadeaux (pour des cadeaux d’anniversaire ou de noël). Il peut donc être judicieux pour l’UC de prévoir cette éventualité dès la mise en place du système.

La carte de fidélité

La carte de fidélité demeure un excellent moyen de conserver les clients sur le long terme.. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que la quasi-totalité des enseignes nationales (grande distribution et franchise) ont mis en place les leurs.

La carte de fidélité permet de récompenser sa clientèle pour son assiduité. Et ceci est d’autant plus important lorsque l’on sait que la majorité du chiffre d’affaires d’un commerce est réalisé par les achats d’une minorité de clients fidèles.

Là encore, il existe une multitude d’organismes qui se proposent d’organiser et gérer le système pour le compte de l’UC.

Avant de se lancer dans l’opération, il convient de se poser un certain nombre de questions.
Tout d’abord, est-ce une carte qui permet de cumuler des points ou est-ce une carte qui offre un pourcentage de rabais ?
Ensuite, il conviendra de délimiter le périmètre de la carte. La carte sera-t-elle utilisable chez un seul commerçant ou chez l’ensemble des commerçants. En d’autres termes, où seront cumuler les « points » et où pourront-il être dépensés.
Les commerçants qui ont une fâcheuse tendance à l’individualisme sont plutôt favorables au système de cumul/dépense en un seul lieu (et oui, pourquoi le client irai dépenser chez mon voisin, les points qu’il a gagné chez moi ?), mais il est primordial de raisonner en terme d’UC. Une carte de fidélité globale et utilisable chez tous les commerçants a forcement, une image positive auprès des clients. Les consommateurs peuvent, en centre ville, bénéficier des avantages et réductions comme ils le feraient dans une grande surface. Une telle carte ne peut avoir que des effets positifs sur l’ensemble du commerce local.

Quelle que soit la méthode retenue, il conviendra de mettre sur pied une communication à la hauteur de l’opération. De même, tous les commerçants devront jouer le jeu et ne pas hésiter à proposer la carte de fidélité à chacun de leurs clients (automatisme très bien intégré dans la grande distribution).

Les clients devront être informés des avantages que procure la carte.

L’existence d’un site internet (dédié ou non) peut être un atout supplémentaire pour le succès de la carte de fidélité. Offrir la possibilité aux clients de consulter de manière régulière et facile le total de leurs points semble indispensable. De même, on peut imaginer que le nombre de points disponibles soit annoncé en magasin au moment du paiement.

Parking gratuit

Les problèmes de stationnement en ville sont souvent cités comme étant le premier frein pour les consommateurs.
La gestion des parkings relève de la compétence de la mairie. L’UC peut, si elle est suffisamment représentative, influer la politique municipale en la matière (gratuité totale, gratuité limitée dans le temps, instauration de zone bleues, etc).
L’UC peut également proposer à ses adhérents des tickets à prix réduits. Ainsi le commerçant pourra gratifier ses clients d’heures de stationnement gratuites à partir d’un certain montant d’achat par exemple.
À noter que cette faveur peut être intégrée aux fonctions de la carte de fidélité.

Enfin, quel que soit le mode choisi, il sera impératif de communiquer sur la gratuité (plus ou moins relative) du stationnement en centre-ville !

Les jeux-concours

Les jeux-concours sont des éléments de création de trafic (augmentation de la fréquentation). Plus les lots seront alléchants, plus les clients seront incités à participer.
Cependant, la réglementation en la matière est très restrictive et il convient de s’entourer de précaution avant de lancer une telle opération.
Il faut distinguer le jeu-concours de la loterie.
Les loteries en tant que telles, sauf à de rares exceptions, sont interdites. Sont considérées comme loterie toute opération réunissant les conditions suivantes : ouverte au public, faisant naître l’espérance d’un gain, faisant intervenir le hasard, obligeant un sacrifice pécuniaire.
Le concours ne doit pas obliger, et ce en aucun cas, à un sacrifice pécuniaire (sous peine de requalification et de sanctions). Il est conseillé que la mention « sans obligation d’achat » soit visible sur les coupons de participation. Cela permet d’éviter toute poursuite ultérieure.
Le règlement doit être rédigé clairement et déposé chez un huissier. Il doit être facilement accessible aux participants. Une mention indiquant les moyens de se le procurer peut être ajoutée sur les coupons de participation.

Ces mêmes coupons peuvent servir de support publicitaire. Les commerçants auront la possibilité (moyennant finances) d’apparaître dans de petits encarts sur le ticket. Les différentes publicités qui seront vendues contribueront au financement du projet.

Les lots devront être choisis et listés. Généralement, un ou deux lots principaux (voyage ou automobile…), puis une série de lots de moindre importance.

Le financement des lots sera pris en charge par les entreprises et commerces participants.
Ces derniers doivent garder à l’esprit que s’ils offrent des bons d’achats, ils seront inévitablement dépensés chez eux. Opportunité supplémentaire de bénéficier de l’opération et capter une nouvelle clientèle.

Le jeu-concours possède un autre avantage. Il permet à l’union commerciale de constituer un fichier clients. Les emails des participants pourront être récupérer et être utiliser ultérieurement pour des campagnes de promotions.
Attention : Dans ce cas, penser à indiquer sur les bulletins la mention légale : « Vous êtes susceptible de recevoir des offres commerciales de notre association pour nos prochaines actions. Si vous ne le souhaitez pas, cochez la case ci-contre. »

Le tirage au sort et/ou la remise des prix doit faire l’objet d’une communication adéquate et être au minimum relayé par la presse locale.

Voiture ou pas ?
Il est fréquent que les UC mettent en jeu une voiture. Cependant cette pratique tend à diminuer. En effet, il devient de plus en plus difficile de financer la voiture. L’industrie automobile qui a connu des heures plus fastes, est de moins en moins encline à « offrir » un véhicule à une UC (quand bien même, il s’agirait d’un modèle d’entrée de gamme).
Et surtout, il n’est pas rare que les « heureux gagnants » réclament le montant de la voiture plutôt que le véhicule lui-même. Il est donc primordial d’introduire dans le règlement intérieur une clause excluant tout remboursement des lots.

Documents de déclaration de loterie et tombola.
http://vosdroits.service-public.fr/associations/F21565.xhtml

Les services à la clientèle

Le but premier de l’UC est de défendre et servir les intérêts des commerçants, mais il serait dangereux d’oublier les clients (sans qui point de commerce).

Si les commerçants se doivent de faire le maximum en termes d’accueil et de services, l’UC a des devoirs envers les clients.
L’UC doit mettre en place des actions qui incitent les clients à fréquenter les magasins du centre-ville tout en augmentant leur satisfaction.

Il nous semble que le volet « services à la clientèle » doit devenir une part importante du travail de l’UC dans les années à venir.

Horaires /parking/livraison

Ainsi l’UC doit favoriser la mise en place d’horaires communs à tous les commerces. Là encore la communication joue un rôle déterminant. Idem pour les ouvertures le dimanche pendant les soldes. Uniformisation et communication doivent être les priorités de l’UC.

L’UC peut également agir sur le coût des parkings (voir supra).

L’UC peut organiser des services de livraison soit à domicile soit dans des points relais.

Les livraisons peuvent être facturées aux clients afin de financer les déplacements et les frais de personnel.

Les « points relais » permettent de regrouper tous les achats en un seul endroit, offrant aux clients la possibilité de récupérer l’ensemble de leurs courses en une seule fois.

On peut également imaginer que le point relais serve de consignes afin que le client puisse laisser ses paquets le temps d’effectuer d’autres achats.

Que ce soit la livraison ou le point relais, les deux solutions ont pour but de simplifier les achats et permettre un gain de temps aux clients.

Ces deux systèmes posent tout fois un problème en matière de denrées alimentaires. Il est en effet difficile de s’organiser afin de ne pas rompre la chaîne du froid. Ceci impliquant une infrastructure plus lourde afin de pouvoir offrir ce service à sa clientèle.

Garderies

La garde d’enfants peut aussi faire partie des services rendus à la clientèle. Permettre aux clients de faire leurs achats tout en étant rassurés pour la sécurité de leurs enfants est un moyen d’attirer les chalands notamment au moment des fêtes de fin d’année.
Une telle opération est très coûteuse en personnel, notamment en animateurs qualifiés, saltimbanques et matériel (trouver un lieu adéquat).
Mais l’impact sur les consommateurs est à coup sûr positif. Et pour peu que la garderie soit gratuite, l’adhésion des clients est totale.

Guides

Quelque soit sa forme (catalogue, plan etc), le guide a une double fonction. Renseigner les habitants (ou les touristes) sur l’offre commerciale disponible dans la zone concernée et promouvoir les commerces.
Ces guides peuvent aider les nouveaux arrivants dans leur installation ou être mis dans les studios pour aider les vacanciers pendant leur séjour.

Membres de l’UC ou pas ?
Une UC qui souhaite mettre en place un tel guide est confronté à un choix quasi cornélien. Le guide doit il présenter tous les commerces ou seulement ceux qui sont membres de l’UC ?
Les réponses varient d’une UC à l’autre, mais on note une tendance à citer les non membres, mais en limitant au maximum les informations les concernant.

Demande de subvention

Tout au long de sa vie une UC peut être amenée à demander une subvention pour pouvoir mener  à bien ses actions.

Désormais, la demande de subvention auprès d’une autorité territoriale est règlementée par un document SERFA.

https://www.service-public.fr/associations/vosdroits/R1271